A mes filles, à mon mari,
PARDON
A toi mon Homme, ma moitié, mon partenaire, mon collègue de vie, mon coéquipier Kho Lanta, mon Amoureux, mon MARI :
Pardon pour ma colère, pardon pour mon épuisement ... pardon pour mes mots, pardon pour mes maux. J'ai été à bout, j'ai été odieuse, j'ai été malheureuse, j'ai été déçue, j'ai été effondrée ... Et tu en as payé le prix, accusé à tort d'aller mieux que moi, de ne pas être concerné, de ne pas être aussi mal que moi, d'être l'homme tout simplement ... Je t'ai mis une pression phénoménale, je t'ai mis à l'épreuve pour voir si tu pouvais tout supporter par amour pour moi. Et tu as admirablement tenu ton rôle ! Tu as respiré pour deux, tu t'es battu contre mon moi hystérique, tu as courbé le dos quand il le fallait, tu as haussé le ton quand il le fallait, ... Mais tu as TOUJOURS, toujours, gardé tes bras ouverts quand je tombais de tristesse ... même en colère, tu as gardé la foi et tu m'as aimée, tu as attendu que je revienne ....
Certains diront que tu as été "faible", que tu t'es laissé "marché dessus par ta femme". Je pense au contraire que tu as tenu le vrai rôle de mari et d'homme ! Celui qui reste fort et digne, même dans les moments les plus difficiles. Celui qui ne tourne pas le dos, qui ne s'enfuit pas ! Celui qui reste debout dans la tempête .....
Sache-le mon Amour, Querido, Chéri, Bébé : JE T'AIME, bien plus que moi, bien plus que ma "liberté" ! Une liberté sans toi ce serait comme une prison finalement .... Merci mon amour .... Merci et Pardon ....
A vous mes deux merveilles, mes filles, mes bébés, mes petites ....
Pardon Laora pour les hurlements, pour les punitions mal gérées, pour les "NON", pour les "PARCE QUE" non expliqués... Pardon pour les humeurs de chienne enragée, pardon pour mes larmes de fatigue que tu n'aurais pas du voir, pardon pour les câlins que je ne t'ai pas accordés au bon moment, pardon pour les après-midi dessins animés, où tu t'es ennuyée sans te plaindre, parce que "maman était trop fâchée pour jouer". Pardon pour les "tu me soules, tu m'énerves, tu me rends dingue", qui n'étaient destinés qu'à moi-même .... Pardon pour les cris, pardon pour les silences .... Tu es si forte et si douce en même temps ! Je t'entends dire souvent "maman je t'aime / maman crie pas ça va aller / maman on fait un câlin" et je pleure ! Je pleure d'admiration ! Je t'admire ma si petite fille, ma petite maman, ma chérie. De tout mon coeur je t'aime, je t'adore, je t'envie ... j'envie ta douceur et ta joie de vivre ! Tu as une chance incroyable de porter ces qualités dans ton coeur. J'espère qu'elles te viennent un peu de moi ....
Pardon ma grande fille, mon petit bébé, pour la maman en colère que tu as subis ces dernières semaines .... Je suis revenue, et tu m'as tant manquée ....
A toi ma Rachelounette ... mon petit Trésor, ma petite fripouille, ma toute tendre et douce amour .... Pardon ma merveille pour ces premières semaines chaotiques .... pardon pour les larmes, pardon pour ma fatigue ... pardon pour les "mais qu'est-ce qu'elle a encore ?", pardon pour les "mais elle en fait exprès ou quoi ?" Pardon d'avoir eu des pensées de colère quand tu pleurais pour lutter contre des coliques, quand tu n'arrivais pas à trouver le sommeil, quand tu avais tout simplement besoin d'un câlin ! Pardon d'avoir très vite oublié que naître, découvrir le monde, est une aventure bien compliquée parfois .... pardon d'avoir pensé que tu étais "une enfant difficile" alors que tu avais juste besoin de te remettre doucement de cette séparation "juste post-naissance" qui nous a tous chamboulés, Papa compris .... Pardon pour les gestes un peu brusques, pour la patience cachée, pour les câlins forcés (qui n'en sont plus donc ....)
Je te demande mille fois pardon car je le sais, je l'ai bien vu, tu ne m'as JAMAIS, JAMAIS regardé autrement qu'avec tes petits yeux innocents plein d'amour ....
Et je me dois, après tous ces "mea culpa", je vous le dois à tous les trois : MERCI. Merci de m'avoir laissé le temps de traverser cette période sombre de la "dépression sévère post-partum". Je n'en suis pas encore sortie, je le sais le chemin sera long. Mais vous m'avez permis de rallumer la petite lumière éteinte en moi .... vous êtes mes phares ! Sans vous, je me fracasserais contre des rochers .... et je mourrais de froid sans aucun doute ....
Encore ce genre de chose obscure dont on se dit "ça ne m'arrivera pas, à moi", et qui vous tombe dessus comme une chiure de pigeon .... faible probabilité pour grands tracas ! Ce genre de "chose" qui vous pousse vers le petit bureau d'un(e) psy, pour pleurer, pleurer, pleurer .... pleurer et parler pour toutes les fois où on n'as pas pu / voulu le faire .... Ce genre de chose qui vous gâchent de précieux moments et vous coûte cher en sentiments, en énergie, en force ....
Dans cette tempête, j'ai eu la chance incroyable de pouvoir trouver en mon foyer l'Amour et la douceur qui me faisaient défaut ....
Je vous aime mes amours, merci d'être VOUS.