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Thème des Maternelles ce matin : « Grossesse et sexualité »

Ce n’est pas tant ce thème en général qui m’inspire que le sous-thème « quelle est la place des Papas dans cette histoire ? »

Parce que bon, à la base, ce bébé on l’a fait à deux, on sait comment ça se passe. Je ne vais pas vous détailler les détails de la conception de notre fille (je ne voudrais pas qu’elle tombe dessus un jour !), mais bref ! On a tout mis en œuvre à l’époque pour qu’elle soit là. C’était chaud …. Hey hey J

Aujourd’hui, soyons honnêtes, il faut composer avec divers nouveaux éléments. Tout d’abord, mon corps qui change. Je ne vais pas vous faire un dessin, mais il y a des choses qu’il ne faut plus me demander, mon ventre rond refusera catégoriquement ! Et aussi mon dos, et aussi ma souplesse (enfin … mon absence de souplesse, elle a foutu le camp assez vite celle là !), et aussi mon endurance (parti en vacances avec dame souplesse, punaise ils doivent bien s’éclater les cochons !).

Et certains jours / soirs, il faut aussi penser à inviter à l’orgie Mesdames et Messieurs : nausées, fatigue, remontée gastriques, flemme (oui j’avoue …), sécheresse vaginale, constipation (et ses meilleurs potes …… ?? ..… allez on fait un pendu : H E M _ _ _ _ _ D E S). So sex hummmm, ça ouvre l’appétit. Bon je rassure l’assemblée dégoutée : ils sont rarement là tous en même temps ! Mais bon il y a toujours quelque chose. Pour être franche, il est rare que j’entame la « chose » dans des conditions optimales de bien-être et de sérénité. Il me faut du temps pour me lancer, et (pas bien !), un peu d’effort mental aussi …

Et l’Homme dans ton ça alors ?

Ben le pauvre il attend, avec tout son amour et sa patience. J’imagine à quel point il doit se sentir arnaqué : il y a encore quelques mois (une éternité !), il était le Dieu du sexe, le Pape de l’Orgasme,  le Roi de la Jouissance. Et aujourd’hui il est relégué au second rang, il est dans une grande salle d’attente et ce n’est jamais son tour … Pauvre Papa … pas de bol !

Pourtant, qu’il se rassure : il est toujours aussi beau, sexy, intéressant, séduisant, attirant. Bref, il est toujours dans la compet’ du beau gosse ! C’est juste que nous, ingrate que nous sommes, nous avons ce ventre qui accapare toutes nos pensées et notre physique.

Bon, il n’y a pas que la femme qui cafouille dans cette histoire. L’Homme a aussi ses doutes, ses craintes, ses appréhensions. Je crois que le corps de sa femme enceinte est un peu comme un conte pour enfant. Il y a les gentils (les gros nichons, les fesses rebondies, les hanches bien féminines, etc etc …) et les sorcières (le col mou, les contractions, les saignements – El Ramonor est dans la place – les « aïe, pas comme ça tu me fais mal chéri »). Comment lui en vouloir d’être apeuré parfois ? De ne plus savoir comment s’y prendre ? D’avoir lui aussi besoin de se forcer un peu des fois. Soyons sincères : difficile de claquer les fesses de sa femme (oh ça va ! faîtes pas les choquées hein ? hey hey bande de cochons) quand on prend conscience qu’un petit bébé est tout prêt, vraiment tout prêt. Les hommes n’ont pas un sens inné de l’anatomie féminine (sauf si on conçoit un bébé avec un gynéco, ce qui peut être très pratique. Ou pas …), ils se forgent aussi des peurs infondées. La plus répandue : est-ce que je vais faire mal au bébé ? Ce à quoi on pourrait répondre : Chéri, tu sais que je t’aime, mais ne sois pas si prétentieux …. Mais on a en assez fait comme ça dans le domaine « castration mentale » pour en rajouter encore …

Bref, peut être que devenir parents c’est déjà ça : accepter de basculer dans une relation plus tendre, moins « physique ». Mais je ne perds pas espoir ! Le gêne Katsumi en nous n’est pas mort, il se repose juste un peu. Vivement qu’il se réveille youhou !

(« Chéri, lâche ce sein, c’est l’heure de la tétée de 2h ! »)

"JOYEUX NOËL FÉLIX !!"

(J'écris ce soir sous la pression menaçante de Leticia Giorgetti, oui je balance ! Appelez la police !!)

C'est reconnu scientifiquement : la grossesse impose au corps et à l'esprit des futures mamans un cocktail d'hormones digne du plus mortel des T-G-V dans la plus déjantée des soirées at home (les alcooliques comprendront l'allusion "sur la route, t'es Sam ou tu cuves à domicile"). Progestérone - HcG - Oestrogènes : le PHO ! On dirait un prénom chinois, et bien non, ce sont les initiales de nos pires cauchemars !!

Je ne plaisante pas en parlant de cauchemars ... Sérieusement, tous les scénaristes de films d'horreur ont un secret : ils ont eu des femmes enceintes à leurs côté un jour ou l'autre. Le PHO nous apporte ce don, dont on se passerai bien, celui de l'imagination "horrifique" débordante ! Oui oui .... nos pensées prennent des tournants psychotiques 100 fois par jour (pour les plus chanceuses). Nous avons cette capacité inouïe à inventer les pires scenarii, pour des "symptômes" ou des évènements qui 5 min avant nous donnaient la banane. Prenons l'exemple des mouvements de bébé in utero. Bébé bouge ? Quel merveilleux moment .... Bébé bouge encore 2h après ? Il a un problème ! Il s'étouffe ! Il suffoque ! Il cherche par tous les moyens à changer de position !!! Oui .... c'est dramatique .... C'est le PHO.

Et que dire de nos rêves ??!!

On attend là des sommets dans le thriller gestationnel !!!! Lundi : je rêve que je perds les eaux alors que je ne suis enceinte que de 24 semaines. Mardi : je rêve que mon bébé est né, en pleine santé et vlan ! Je le laisse tomber par terre ! Mercredi : etc etc etc ..... là je cite mes propres expériences, mais pour appartenir à une grande communauté de mamans psychopates, je puis vous affirmer que Stephen King ou James Wan, à côté de nous, ce sont des enfants de coeur ! Petits joueurs ........ pfiou !

Il parait que nos angoisses ne doivent pas nous faire peur, qu'il faut savoir les apprécier et en rire, car elles nous permettent de vider notre subconscient de son trop-plein de morbidité et d'agressivité (Freud, my friend).

Mouai .... perso, si le PHO ressemble à ça ---------- >

j'aime autant vous dire qu'on va pas sympathiser longtemps lui et moi !!!!!

Alors non, la grossesse n'est pas un film d'horreur, mais ça peut en tout cas créer des vocations ! C'est certain ....

Je donne à cet article le prénom de mon homme, car c'est lui qui m'a suggéré d'écrire sur ce merveilleux thème :

LES URGENCES !

Quand on se rend aux urgences, on est bien obligés de constater que cette artère médicale porte un nom à l'antithèse de son fonctionnement.

C'est à dire que se rendre aux urgences nous condamne bizarrement à une interminable .... attente ! Et oui.

Tic tac, tic tac, vous êtes aux urgences Messieurs - Dames, ne soyez pas pressés surtout ! Bon ...

En revanche, le nom commun désignant les usagers des urgences médicales est parfaitement approprié : les PATIENTS ! Par la force des choses, a-t-on le choix ? Pas vraiment, hein.Tic tac, nous sommes aux urgences, lancons les paris sur notre heure d'arrivée à la maison : 20h ? 22h ? Demain ?

Et les professionnels de santé doivent bien se marrer, en nous voyant nous dresser sur nos chaises tels des suricates à chaque pas approchant dans le couloir (et il y en a ! Surtout quand on a la bonne idée de se pointer aux urgences maternité à l'heure des repas, soit 18h : allez comprendre !)

C'est quand même étrange ce décalage éthymologique entre usagers et praticiens, non ? Cela aura eu au moins le mérite de nous faire rire pendant les 2h qui ont séparées notre arrivée de notre prise en charge.

Bilan de ce détour inattendu : RAS. Bébé va bien, mon col aussi. Notre couple, notre bébé et mon col (quoique .... c'est un peu celui de mon mari à force, il commence a bien le connaître !) sommes rentrés à la maison rassurés. Finalement, ça valait bien la peine d'attendre je trouve .....

(tout ça pour ne même pas être reçu par George Clooney pfffff .... j'aurais été tellement ravie de lui montrer mon col parfait ..... quelle frustration !!!!)

Parce que si tu crois qu'en t'envolant à 7 355 km de nous, tu vas me faire renoncer à mes babillages de fille tu te gourres Môssieur !!

La vie n'est pas simple, hein ?

Et même si tu n'es pas là pour m'écouter déblatérer sur tout, et très souvent sur rien, et bien tant pis ! Le clavier du PC en fera rageusement les frais.

A l'heure qu'il est, tu effectues tes dernières heures d'avion. J'espère que tu as pu dormir un peu, que le livre que je t'ai laissé te plaira et qu'ils vous ont passés au moins un film durant ces 8 heures de vol.

Tu sais, c'est étrange comme j'ai toujours peur de savoir que tu t'envoies en l'air sans moi ! Trève de jeux de mots trop faciles pour être drôles, je suis toujours inquiète quand tu prends l'avion. Alors qu'on le sait : tu voyages en ce moment dans le mode de transport le plus sûr du monde ! Statistiquement parlant, tu prends plus de risques tous les jours en passant plus de 6 heures en voiture. Mais n'empêche ! Mon radar à "trouille infondée" se met en route dès que tu t'envoles ! Parce que bon, le pire dans l'imprévu, c'est l'imprévu l'un sans l'autre. Moi m'en fiche que tout s'arrête si je suis avec toi .... Bon allez je clôture le chapitre "fais-moi peur"

(souvenirs hein ?? hey hey ...)

Pour le moment, j'ai réussi à effectuer ma journée toute seule, comme tous les jours depuis un mois. Un peu de ménage, beaucoup de repos (j'ai fais 5 grilles de mots fléchés ! Trop balaise ........), j'ai commencé, et terminé !, l'Eliette Abecassis que j'ai reçu hier matin, j'ai géré le plombier, j'ai commencé à trié ma penderie : tu seras content en rentrant : j'ai fais de la place ! (de toute façon, je rentre plus dans rien .... vivement le shopping d'après accouchement !!)

Et puis j'ai eu une contraction assez longue alors j'ai arrêté :-((

Et puis il était 18h30... d'habitude quand arrive cette heure, je sais que tu vas pousser la porte d'un instant à l'autre. Ce soir c'est différent : je sais que je ne dois pas t'attendre mais je ne peux pas m'en empêcher. Je me dis "il m'a peut être fait une blague ! Il a jamais été question de Miami, il va arriver et m'embrasser. on regardera le JT de M6, puis Scènes de Ménage, puis on s'endormira avant la fin du film". Ben oui Môssieur, ça a beau faire 5 ans toi et moi, je ressens encore un immense vide quand tu n'es pas là ! Je déteste la maison quand tu ne t'y déplaces pas. Je déteste Scène de Ménage quand tu critiques pas Marion toutes les deux secondes, je déteste aller me coucher toute seule ... Je déteste ton absence. M'en fous qu'on se moque de moi, qu'on me dise trop romantique et fleur bleue. Tu me manques c'est tout ....

Ce matin j'ai réussi à attendre que tu sois au bout de la rue pour verser mes larmes, mais ne me demande pas de ne pas pleurer du tout ! Même pour 4 jours. C'est pas de l'habitude, c'est pas de la routine. Tu n'es pas mon rituel. Tu es mon amoureux, le reste se passe d'explication donc. Rendez-moi mon deuxième poumon et vite ! C'est quand même déprimant de ne même pas pouvoir attendre sa moitié, tu en conviendras.

Et puis mince : MIAMI ! Egoïstement, je préfèrerais te savoir plus près et dans un endroit plus déprimant. Savoure .... je te le ferai payer en rentrant !

Bref, reviens-nous vite M. Business ... C'est pas drôle ici sans toi.

Pour conclure : Je t'aime, ça te pose un problème ? M'en fiche ........

Et Big Kiss à Horatio !

L'homme aux lunettes - générique magiques !

Comme pour une grossesse et un accouchement heureux, les Papas sont souvent peu ou mal considérés face au deuil périnatal. Un papa a sa place à part entière dans une grossesse, il leur faut parfois plus de temps que les mamans pour se sentir papa / futur papa. Qui peut leur reprocher finalement ? Avouons que c'est plus facile de se sentir parent quand un bébé grandit dans notre ventre. Cela apporte une dimension concrète, car physique, au processus du "devenir parent".

Alors quand l'enfant désiré ne vient pas ? Quand tout s'arrête ? Que reste-t-il aux Papas ?

Concernant le mien je pense pouvoir dire : énormément de colère, d'incompréhension, de frustration (beaucoup ... ce bébé qu'il a perdu avant même d'avoir pu le sentir sous sa main, au travers de mon ventre), et de peur. Enormément de peur... la peur d'y croire, la peur d'avancer, la peur de se projeter. Je partage bien sûr ces sentiments ! Mais encore une fois, porter ma fille, la sentir vivre en moi m'aide énormément... alors même si je fantasme devant les petits bodies, les pyjamas, les chaussons, je comprends que lui soit effrayé face à ses petites choses qui finalement, nous le savons aujourd'hui, peuvent être aussi adorables que cruelles ..... Je ne lui en veux pas, je le laisse avancer à son rythme, j'essaie de lui faire sentir sa fille (et j'y arrive parfois ! Quels merveilleux moments !), de partager tout ce que je peux avec lui, le plus possible.

Mais devant ses yeux vides le soir, devant ses larmes refoulées, devant sa fatigue et ses angoisses, qu'ai-je comme armes en main ? Mes petits bras, mon épaule .... j'aimerai pouvoir faire tant plus pour lui !

Si vous saviez comme il le mérite, comme il a su être là, à mes côtés, unis face à la fatalité lui et moi.

Il ne m'a jamais lâché la main ......

Je sers la sienne de toutes mes forces, je ne le lâcherai jamais. Il le sait, je sais qu'il le sait mais est-ce suffisant ?

Quand on est une femme future maman, la médecine et son bon sens vous autorisent parfois / souvent à ne rien faire d'autre de vos journées que de porter la vie, fabriquer un bébé en pleine santé. Il n'est jamais proposé aux futurs papas de congés maladie pour prendre soin de leur femme et de leur bébé. Vous me direz : "ba hey heureusement ho ! et le trou de la sécu alors ????". Certe .... Mais encore une fois que reste-t-il au Papa alors ? Le coeur qui se sert le matin de laisser sa femme seule, les inquiétude en journée de savoir qu'elle s'ennuie, entre quatre appels de clients et les rendez-vous enchaînés, les déplacements, ce devoir d'être un "killer, because c'est ton taf, mec !"

Que les féministes me jettent la pierre, être un homme aujourd'hui n'est pas chose facile ....

Je le vois fatigué, je le vois lassé, je le vois débordé, et surtout : je le vois inquiet.

Que dois-je faire ? Certainement pas l'accueillir avec tout mon ennui de la journée passée .... Le fait est qu'il me manque énormément quand il n'est pas là.

Paraît que c'est ça aussi l'amour : un cercle vicieux par la contamination des sentiments.

J'AI MAL QUE TU AIES MAL, AMORE ......

et la belle phrase pour légender la photo et apporter la touche d'humour :

"on est dans le même bateau toi et moi baby, si tu coules je coule"